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Femme anxieuse devant son ordinateur à cause d’une fraude en ligne
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L’identité numérique en danger: comprendre la fraude pour mieux l’anticiper

Ouvrir un compte depuis son mobile à 23h00 est déjà devenu la norme : un appel vidéo ou un onboarding guidé permettent de finaliser l’inscription en quelques minutes. Derrière cette expérience se cachent toutefois deux forces : des utilisateurs qui exigent une friction minimale et des acteurs malveillants qui exploitent l’automatisation et le contenu synthétique pour tenter de contourner les contrôles. C’est dans ce contexte qu’intervient le Fraud Intelligence Report 2025.

Un changement d’échelle mesuré

Le Fraud Intelligence Report 2025 révèle un paysage où l’usurpation d’identité est passée d’un phénomène artisanal à une activité à logique industrielle. Selon le rapport, la cybercriminalité atteindra un impact économique de 10,5 billions de dollars cette année, stimulée par des techniques automatisées, des deepfakes et des attaques par injection capables d’imiter des utilisateurs légitimes avec une précision sans précédent.

Il ne s’agit plus de fraudes isolées, mais de réseaux criminels opérant avec la structure d’une entreprise technologique. Le modèle Fraud-as-a-Service permet de lancer des attaques à grande échelle, de réduire les coûts et d’utiliser des outils d’IA générative pour créer des identités synthétiques ou manipuler des vidéos de vérification.

Face à cette évolution, le concept d’Identity-First Security s’impose comme une réponse stratégique. Cette approche, décrite dans le rapport, place l’identité au cœur de toutes les décisions de sécurité : chaque interaction numérique est validée de manière continue et contextuelle, et non seulement lors de la connexion initiale.

Des données qui illustrent l’ampleur du changement

  • +20% de tentatives de fraude dans les processus d’onboarding en 2023 (TransUnion).
  • 47% des fraudes financières en Europe impliquent le vol d’identité (Allianz Trade & BCG).
  • 43% des violations biométriques proviennent d’attaques de présentation et d’injection (IBM Cybersecurity Report).

L’identité comme première ligne de défense

Dans la nouvelle économie numérique, les systèmes informatiques ne s’effondrent plus à cause d’une panne technique, mais d’une perte de confiance. C’est pourquoi le Fraud Intelligence Report 2025 propose un changement de paradigme : cesser de penser en termes de protection des systèmes, et commencer à protéger les identités.

L’approche Identity-First Security incarne précisément cette logique. Au lieu d’ériger des murs autour des réseaux, elle place la personne — son identité vérifiée — au centre de la sécurité. Chaque interaction numérique est validée de manière continue, contextuelle et transparente, conciliant prévention de la fraude et expérience utilisateur.

Le rapport montre que cette transition est déjà en cours. Les organisations les plus avancées combinent biométrie continue, détection d’anomalies en temps réel et intelligence adaptative du risque pour anticiper les attaques plutôt que d’y réagir. La technologie devient ainsi un outil de confiance, non de contrôle.

La nouvelle frontière: intelligence offensive vs intelligence défensive

Les mêmes techniques qui alimentent la fraude — intelligence artificielle, automatisation, génération de contenu synthétique — deviennent aussi ses principaux contrepoids.

Le rapport décrit une dynamique inédite: IA offensive contre IA défensive.
Tandis que les attaquants utilisent des modèles génératifs pour produire des deepfakes, des identités synthétiques ou de faux documents, les défenseurs s’appuient sur des modèles capables de détecter des incohérences visuelles, des micro-comportements impossibles à reproduire et des schémas de réseau anormaux.

La fraude s’est industrialisée, mais la réponse également. L’automatisation, l’apprentissage continu et la coopération intersectorielle sont désormais les clés d’une protection efficace.

Plus qu’une solution technique, il s’agit d’une véritable feuille de route stratégique : anticiper, s’adapter et préserver la confiance des utilisateurs comme actif le plus précieux.

Trois niveaux de défense

Pour répondre à ce contexte, Facephi présente dans le rapport un modèle de défense en couches, basé sur l’approche Identity-First, qui traite la fraude depuis son origine jusqu’à sa phase opérationnelle.

Niveau 1 – Qui vous êtes

  • Protection contre : usurpation d’identité (deepfakes, attaques par injection, etc.).
  • Moment : lors de l’inscription ou de l’accès à une plateforme.
  • Méthode : vérification biométrique certifiée et analyse d’intégrité des données.

Niveau 2 – Comment vous agissez

  • Protection contre : prise de contrôle de compte (ATO), chevaux de Troie d’accès à distance (RAT), attaques de type homme du milieu (MITM), etc.
  • Moment : après l’inscription, de manière continue (à chaque interaction).
  • Méthode : surveillance des signaux comportementaux qui composent le profil de l’utilisateur, tels que la vitesse de frappe, l’emplacement, les appareils habituels et jusqu’à 3 000 signaux distincts.

Niveau 3 – Avec qui vous interagissez

  • Protection contre : tentatives d’escroquerie via ingénierie sociale (usurpation d’un contact connu pour obtenir une transaction) ou fraude autorisée, comme les comptes « mules ».
  • Moment : lors des transactions.
  • Méthode : analyse de graphes et de modèles transactionnels.

Au-delà de la défense : concevoir l’avenir de la confiance numérique

La fraude identitaire n’est pas un épisode ponctuel, mais un processus qui évolue avec la technologie. La différence entre la subir ou l’anticiper réside dans la capacité d’apprendre plus vite que l’attaquant.

Le Fraud Intelligence Report 2025 ne se contente pas d’analyser les chiffres : il dresse une cartographie des menaces et des solutions pour un futur numérique où la confiance se construit, et ne se présume pas.
Téléchargez le rapport complet pour découvrir comment les organisations redéfinissent la lutte contre la fraude à l’ère de l’identité numérique.